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CONTES ARABES.

XXXe NUIT.

Le lendemain, Dinarzade, réveillée par l’impatience d’entendre la suite de l’histoire commencée, dit à la sultane : « Au nom de Dieu, ma sœur, je vous prie de nous conter ce que firent ces trois belles dames de toutes les provisions qu’Amine avoit achetées. » « Vous l’allez savoir, répondit Scheherazade, si vous voulez m’écouter avec attention. » En même temps elle reprit ce conte dans tes termes :

Le porteur, très-satisfait de l’argent qu’on lui avoit donné, devoit prendre son panier et se retirer ; mais il ne put s’y résoudre : il se sentoit malgré lui arrêter par le plaisir de voir trois beautés si rares, et qui lui paroissoient également charmantes ; car Amine avoit aussi ôté