Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, I.djvu/334

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
298
LES MILLE ET UNE NUITS,

voulus pas savoir davantage. Je présentai la main à la dame ; et au moyen des renseignemens que le prince mon cousin m’avoit donnés, je la conduisis heureusement au clair de la lune, sans m’égarer. À peine fûmes-nous arrivés au tombeau, que nous vîmes paroître le prince, qui nous suivoit, chargé d’une petite cruche pleine d’eau, d’une houe et d’un petit sac où il y avoit du plâtre.

» La houe lui servit à démolir le sépulcre vuide qui étoit au milieu du tombeau ; il ôta les pierres l’une après l’autre, et les rangea dans un coin. Quand il les eut toutes ôtées, il creusa la terre, et je vis une trappe qui étoit sous le sépulcre. Il la leva ; et au-dessous j’aperçus le haut d’un escalier en limaçon. Alors mon cousin s’adressant à la dame, lui dit : « Madame, voilà par où l’on se rend au lieu dont je vous ai parlé. » La dame, à ces mots, s’approcha, et descendit, et le prince se mit en devoir de la suivre ; mais se retournant auparavant de mon côté : « Mon cousin, me dit--