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LES MILLE ET UNE NUITS,

peut-être déjà le sujet qui m’amène. » « Oui, sire, répondit modestement le derviche : c’est, si je ne me trompe, la maladie de la princesse qui m’attire cet honneur que je ne mérite pas. » « C’est cela même, répliqua le sultan. Vous me rendriez la vie, si, comme je l’espère, vos prières obtenoient la guérison de ma fille. » « Sire, repartit le Bon-homme, si votre majesté veut bien la faire venir ici, je me flatte par l’aide et la faveur de Dieu, qu’elle retournera en parfaite santé.»

» Le prince, transporté de joie, envoya sur-le-champ chercher sa fille, qui parut bientôt accompagnée d’une nombreuse suite de femmes et d’eunuques, et voilée de manière qu’on ne lui voyoit pas le visage. Le chef des derviches fit tenir une poêle au-dessus de la tête de la princesse ; et il n’eut pas sitôt posé les sept brins de poil sur les charbons allumés qu’il avoit fait apporter, que le génie Mai-