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CONTES ARABES.

l’anse où étoit le navire, je remarquai que le jeune homme n’étoit pas avec eux ; d’où je conclus qu’il étoit resté dans le lieu souterrain : circonstance qui me causa un extrême étonnement.

» Le vieillard et les esclaves se rembarquèrent ; et le bâtiment ayant remis à la voile, reprit la route de la terre ferme. Quand je le vis si éloigné, que je ne pouvois être aperçu de l’équipage, je descendis de l’arbre, et me rendis promptement à l’endroit où j’avois vu remuer la terre. Je la remuai à mon tour, jusqu’à ce que trouvant une pierre de deux ou trois pieds en quarré, je la levai, et je vis qu’elle couvroit l’entrée d’un escalier aussi de pierre. Je le descendis, et me trouvai au bas dans une grande chambre où il y avoit un tapis de pied et un sofa garni d’un autre tapis et de coussins d’une riche étoffe, où le jeune homme étoit assis avec un éventail à la main. Je distinguai toutes ces choses à la clarté de deux bougies, aussi bien que des fruits et des pots