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CONTES ARABES.

que je compte moi-même que le péril est passé, c’est alors que je deviens son assassin, et que je rends la prédiction véritable. Mais, Seigneur, ajoutai-je en levant la tête et les mains au ciel, je vous en demande pardon ; et si je suis coupable de sa mort, ne me laissez pas vivre plus long-temps…

Scheherazade, voyant paroître le jour en cet endroit, fut obligée d’interrompre ce récit funeste. Le sultan des Indes en fut ému ; et se sentant quelque inquiétude sur ce que deviendroit après cela le Calender, il se garda bien de faire mourir ce jour-là Scheherazade, qui seule pouvoit le tirer de peine.