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CONTES ARABES.

LXXVIIIe NUIT.

» Le capitaine, dit Sindbad, après m’avoir fort attentivement considéré, me reconnut enfin. « Dieu soit loué, s’écria-t-il en m’embrassant ; je suis ravi que la fortune ait réparé ma faute. Voilà vos marchandises que j’ai toujours pris soin de conserver et de faire valoir dans tous les ports où j’ai abordé. Je vous les rends avec le profit que j’en ai tiré. » Je les pris, en témoignant au capitaine toute la reconnoissance que je lui devois.

» De l’isle de Salahat, nous allâmes à une autre, où je me fournis de clous de girofle, de canelle et d’autres épiceries. Quand nous nous en fûmes éloignés, nous vîmes une tortue qui avoit vingt coudées, en longueur et en largeur ; nous remarquâmes aussi un poisson qui tenoit