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LES MILLE ET UNE NUITS,

gneurs de cette cour me l’ont déjà demandée pour leurs fils ; mais je n’ai pu me résoudre à la leur accorder. Pour vous, je vous aime, et vous trouve si digne de mon alliance, que vous préférant à tous ceux qui l’ont recherchée, je suis prêt à vous accepter pour gendre. Si vous recevez avec plaisir l’offre que je vous fais, je déclarerai au sultan mon maître que je vous ai adopté par ce mariage, et je le supplierai de m’accorder pour vous la survivance de ma dignité de grand-visir dans le royaume de Balsora. En même temps, comme je n’ai plus besoin que de repos dans l’extrême vieillesse où je suis, je ne vous abandonnerai pas seulement la disposition de tous mes biens, mais même l’administration des affaires de l’état. »

» Le grand-visir de Balsora n’eut pas achevé ce discours rempli de bonté et de générosité, que Noureddin Ali se jeta à ses pieds ; et dans des termes qui marquoient la joie et la reconnoissance dont son cœur étoit pénétré, il témoigna qu’il étoit dis-