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CONTES ARABES.

nature bien différente de celles qu’elle répandoit depuis si long-temps. Elle ne pouvoit se lasser de baiser ce jeune homme, qui, de son côté recevoit ses embrassemens avec toutes les démonstrations de joie dont il étoit capable. « Madame, dit Schemseddin Mohammed, il est temps de finir vos regrets et d’essuyer vos larmes : il faut vous disposer à venir en Égypte avec nous. Le sultan de Balsora me permet de vous emmener, et je ne doute pas que vous n’y consentiez. J’espère que nous rencontrerons enfin votre fils mon neveu ; et si cela arrive, son histoire, la vôtre, celle de ma fille et la mienne, mériteront d’être écrites pour être transmises à la postérité. »

» La veuve de Noureddin Ali écouta cette proposition avec plaisir, et fit travailler dès ce moment aux préparatifs de son départ. Pendant ce temps-là, Schemseddin Mohammed demanda une seconde audience ; et ayant pris congé du sultan, qui le renvoya comblé d’honneurs, avec un