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CONTES ARABES.

ge[1] fort propre. Puis présentant la porcelaine au petit Agib : « Prenez, lui dit-il : c’est un sorbet de rose, le plus délicieux qu’on puisse trouver dans toute cette ville ; jamais vous n’en avez goûté de meilleur. » Agib en ayant bu avec plaisir, Bedreddin Hassan, reprit la porcelaine et la présenta aussi à l’eunuque, qui but à longs traits toute la liqueur jusqu’à la dernière goutte.

» Enfin Agib et son gouverneur rassasiés, remercièrent le pâtissier de la bonne chère qu’il leur avoit faite, et se retirèrent en diligence, parce qu’il étoit déjà un peu tard. Ils arrivèrent sous les tentes de Schemseddin Mohammed, et allèrent d’abord à celle des dames. La grand’mère d’Agib fut ravie de le revoir ; et comme elle avait toujours son fils Bedreddin dans l’esprit, elle ne put retenir ses larmes en embrassant Agib. « Ah

  1. C’est ainsi que l’on rafraîchit la boisson promptement dans tout le Levant, où l’on a l’usage de la neige.