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LES MILLE ET UNE NUITS,

» Le même homme qui m’avoit amené, m’attendoit avec son âne. Je montai dessus et revins au khan de Mesrour. En renvoyant l’homme, je lui dis que je ne le payois pas, afin qu’il me vînt reprendre l’après-dîner à l’heure que je lui marquai.

» D’abord que je fus de retour dans mon logement, mon premier soin fut de faire acheter un bon agneau et plusieurs sortes de gâteaux que j’envoyai à la dame par un porteur. Je m’occupai ensuite d’affaires sérieuses, jusqu’à ce que le maître de l’âne fût arrivé. Alors je partis avec lui, et me rendis chez la dame, qui me reçut avec autant de joie que le jour précédent, et me fit un régal aussi magnifique que le premier.

» En la quittant le lendemain, je lui laissai encore une bourse de cinquante pièces d’or, et je revins au khan de Mesrour…

À ces mots, Scheherazade ayant aperçu le jour, en avertit le sultan des Indes, qui se leva sans lui rien