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CONTES ARABES.

tagerons également le gain que nous ferons. »

» Quand le jeune homme de Bagdad eut achevé son histoire, dit le marchand chrétien, je le remerciai le mieux qu’il me fut possible du présent qu’il me faisoit ; et quant à sa proposition de voyager avec lui, je lui dis que je l’acceptois très-volontiers, en l’assurant que ses intérêts me seroient toujours aussi chers que les miens.

» Nous prîmes jour pour notre départ, et lorsqu’il fut arrivé, nous nous mîmes en chemin. Nous avons passé par la Syrie et par la Mésopotamie, traversé toute la Perse, où, après nous être arrêtés dans plusieurs villes, nous sommes enfin venus, Sire, jusqu’à votre capitale. Au bout de quelque temps, le jeune homme m’ayant témoigné qu’il avoit dessein de repasser dans la Perse et de s’y établir, nous fîmes nos comptes, et nous nous séparâmes très-satisfaits l’un de l’autre. Il partit ; et moi, Sire, je suis resté dans cette ville, où