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LES MILLE ET UNE NUITS,

LXVIIIe NUIT.

Scheherazade, adressant dès le matin la parole à Dinarzarde : Voici, ma sœur, lui dit-elle, comment Amine reprit son histoire :

» La vieille qui m’accompagnoit, poursuivit-elle, extrêmement mortifiée de l’accident qui m’étoit arrivé, tâcha de me rassurer. « Ma bonne maîtresse, me dit-elle, je vous demande pardon ; je suis cause de ce malheur. Je vous ai amenée chez ce marchand, parce qu’il est de mon pays ; et je ne l’aurois jamais cru capable d’une si grande méchanceté ; mais ne vous affligez pas : ne perdons point de temps, retournons au logis ; je vous donnerai un remède qui vous guérira en trois jours si parfaitement, qu’il n’y paroîtra pas la moindre marque. » Mon évanouissement m’avoit