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CONTES ARABES.

HISTOIRE
DU
CINQUIÈME FRÈRE DU BARBIER.


» Alnaschar, tant que vécut notre père, fut très-paresseux. Au lieu de travailler pour gagner sa vie, il n’avoit pas honte de la demander le soir, et de vivre le lendemain de ce qu’il avoit reçu. Notre père mourut accablé de vieillesse, et nous laissa, pour tout bien, sept cents dragmes d’argent. Nous partageâmes également, de sorte que chacun en eut cent pour sa part. Alnaschar, qui n’avoit jamais possédé tant d’argent à la fois, se trouva fort embarrassé sur l’usage qu’il en feroit. Il se con-