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CONTES ARABES.

sera pas assez bien ni assez proprement habillée, elles la mèneront dans son cabinet pour lui faire changer d’habit ; et moi cependant je me lèverai de mon côté, et prendrai un habit plus magnifique que celui d’auparavant. Elles reviendront une seconde fois à la charge ; elles me tiendront le même discours, et je me donnerai le plaisir de ne pas regarder ma femme qu’après m’être laissé prier et solliciter avec autant d’instances et aussi long-temps que la première fois. Je commencerai dès le premier jour de mes noces à lui apprendre de quelle manière je prétends en user avec elle le reste de sa vie…

La sultane Scheherazade se tut à ces paroles, à cause du jour qu’elle vit paroître. Elle reprit la suite de son discours le lendemain, et dit au sultan des Indes :