Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
187
CONTES ARABES.

CLXXIXe NUIT.

« Mon frère, continua le barbier, attacha le sac de verre autour de lui avec sa ceinture, se déguisa en vieille, et prit un sabre, qu’il cacha sous sa robe. Un matin il rencontra la vieille qui se promenoit déjà par la ville, en cherchant l’occasion de jouer un mauvais tour à quelqu’un. Il l’aborda, et contrefaisant la voix d’une femme : « N’auriez-vous pas, lui dit-il, un trébuchet à me prêter ? Je suis une femme de Perse nouvellement arrivée. J’ai apporté de mon pays cinq cents pièces d’or. Je voudrois bien voir si elles sont de poids. » « Bonne femme, lui répondit la vieille, vous ne pouviez mieux vous adresser qu’à moi. Venez, vous n’avez qu’à me suivre, je vous mènerai chez mon fils qui est changeur, il se