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CONTES ARABES.

la barbe et sur tout le visage, selon la coutume. Ils se mirent à leur place ; mais ils étoient à peine assis, que l’esclave les pria de se lever et de la suivre. Elle leur ouvrit une porte de la salle où ils étoient, et ils entrèrent dans un vaste salon d’une structure merveilleuse. C’étoit un dôme d’une figure des plus agréables, soutenu par cent colonnes d’un beau marbre blanc comme de l’albâtre. Les bases et les chapiteaux de ces colonnes étoient ornés d’animaux à quatre pieds, et d’oiseaux dorés de différentes espèces. Le tapis de pied de ce salon extraordinaire, composé d’une seule pièce à fond d’or, rehaussé de bouquets de rose de soie rouge et blanche, et le dôme peint de même à l’arabesque, offroient à la vue un objet des plus charmans. Entre chaque colonne, il y avoit un petit sofa garni de la même sorte, avec de grands vases de porcelaine, de cristal, de jaspe, de jais, de porphire, d’agate, et d’autres matières précieuses, garnis d’or et de pierreries. Les