Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
251
CONTES ARABES.

CLXXXVIIIe NUIT.

Schemselnihar se mit donc au milieu des dix femmes qui l’avoient attendue à la porte. Il étoit aisé de la distinguer autant par sa taille et par son air majestueux, que par une espèce de manteau, d’une étoffe fort légère, or et bleu céleste, qu’elle portoit attaché sur ses épaules, par-dessus son habillement, qui étoit le plus propre, le mieux entendu et le plus magnifique que l’on puisse imaginer. Les perles, les diamans et les rubis qui lui servoient d’ornement, n’étoient pas en confusion : le tout étoit en petit nombre, mais bien choisi et d’un prix inestimable. Elle s’avança avec une majesté qui ne représentoit pas mal le soleil dans sa course au milieu des nuages qui reçoivent sa splendeur sans en cacher