Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
22
LES MILLE ET UNE NUITS,

CLIVe NUIT.

Sire, le jeune homme de Moussoul continuant de raconter son histoire au médecin juif :

» J’attendis, dit-il, les deux dames avec impatience, et elles arrivèrent enfin à l’entrée de la nuit. Elles se dévoilèrent l’une et l’autre ; et si j’avois été surpris de la beauté de la première, j’eus sujet de l’être bien davantage lorsque je vis son amie. Elle avoit des traits réguliers, un visage parfait, un teint vif, et des yeux si brillans, que j’en pouvois à peine soutenir l’éclat. Je la remerciai de l’honneur qu’elle me faisoit, et la suppliai de m’excuser si je ne la recevois pas comme elle le méritoit. « Laissons-là les complimens, me dit-elle, ce seroit à moi à vous en faire sur ce que vous avez permis que