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CONTES ARABES.

CLVIe NUIT.

» Trois jours après que ce malheur me fut arrivé, dit le jeune homme de Moussoul, je vis avec étonnement entrer chez moi une troupe de gens du lieutenant de police avec le propriétaire de ma maison, et le marchand qui m’avoit accusé faussement de lui avoir volé le collier de perles. Je leur demandai ce qui les amenoit ; mais au lieu de me répondre, ils me lièrent et me garrottèrent en m’accablant d’injures, en me disant que le collier appartenoit au gouverneur de Damas, qui l’avoit perdu depuis plus de trois ans, et qu’en même temps une de ses filles avoit disparu. Jugez de l’état où je me trouvai en apprenant cette nouvelle ! Je pris néanmoins ma résolution. « Je dirai la vérité au gouverneur, disois-je en