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LES MILLE ET UNE NUITS,

CCXIXe NUIT.

Sire, dit-elle, quoique la nourrice, mère de Marzavan, fût très-occupée auprès de la princesse de la Chine, elle n’eut pas néanmoins plutôt appris que ce cher fils étoit de retour, qu’elle trouva le temps de sortir, de l’embrasser, et de s’entretenir quelques momens avec lui. Après qu’elle lui eut raconté, les larmes aux yeux, l’état pitoyable où étoit la princesse, et le sujet pourquoi le roi de la Chine lui faisoit ce traitement, Marzavan lui demanda si elle ne pouvoit pas lui procurer le moyen de la voir en secret, sans que le roi en eût connoissance. Après que la nourrice y eut pensé quelques momens : « Mon fils, lui dit-elle, je ne puis vous rien dire là-dessus présentement ; mais attendez--