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CONTES ARABES.

table, comme j’en suis persuadé, je ne désespère pas de vous procurer la satisfaction que vous desirez. Je vous supplie seulement de vous armer de patience encore pour quelque temps, jusqu’à ce que j’aie parcouru des royaumes dont je n’ai pas encore approché ; et lorsque vous aurez appris mon retour, assurez-vous que celui pour qui vous soupirez avec tant de passion, ne sera pas loin de vous. » Après ces paroles, Marzavan prit congé de la princesse, et partit dès le lendemain.

Marzavan voyagea de ville en ville, de province en province, et d’isle en isle ; et dans chaque lieu où il arrivoit, il n’entendoit parler que de la princesse Badoure (c’est ainsi que se nommoit la princesse de la Chine) et de son histoire.

Au bout de quatre mois, notre voyageur arriva à Torf, ville maritime, grande et très-peuplée, où il n’entendit plus parler de la princesse Badoure, mais du prince Camaralzaman que l’on disoit être malade, et