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CONTES ARABES.

pas le traitement que le roi de la Chine faisoit à ceux qui entreprenoient en vain de guérir la princesse Badoure de sa folie prétendue. « Vous êtes le seul, ajouta-t-il, qui puissiez la guérir parfaitement, et vous présenter pour cela sans crainte. Mais avant d’entreprendre un si grand voyage, il faut que vous vous portiez bien : alors nous prendrons les mesures nécessaires. Songez donc incessamment au rétablissement de votre santé. »

Le discours de Marzavan fit un puissant effet ; le prince Camaralzaman en fut tellement soulagé par l’espérance qu’il venoit de concevoir, qu’il se sentit assez de force pour se lever, et qu’il pria le roi son père de lui permettre de s’habiller, d’un air qui lui donna une joie incroyable.

Le roi ne fit qu’embrasser Marzavan pour le remercier, sans s’informer du moyen dont il s’étoit servi pour faire un effet si surprenant, et il sortit aussitôt de la chambre du prince avec le grand visir pour pu-