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CONTES ARABES.

commanda qu’on lui choisît les meilleurs chevaux, et il prit soin lui-même que rien ne lui manquât. Lorsque tout fut prêt, il l’embrassa ; et après avoir recommandé à Marzavan de bien prendre soin de lui, il le laissa partir.

Le prince Camaralzaman et Marzavan gagnèrent la campagne ; et pour amuser les deux palefreniers qui conduisoient les chevaux de relais, ils firent semblant de chasser, et ils s’éloignèrent de la ville autant qu’il leur fut possible. À l’entrée de la nuit ils s’arrêtèrent dans un logement de caravanes, où ils soupèrent, et dormirent environ jusqu’à minuit. Marzavan, qui s’éveilla le premier, éveilla aussi le prince Camaralzaman, sans éveiller les palefreniers. Il pria le prince de lui donner son habit, et d’en prendre un autre qu’un des palefreniers avoit apporté. Ils montèrent chacun le cheval de relais qu’on leur avoit amené ; et après que Marzavan eut pris le cheval d’un des palefreniers par la bride, ils se mirent en chemin,