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CONTES ARABES.

ait dévoré, et que je ne me sois échappé de crainte de sa colère. Le roi qui ne vous croira plus au monde, selon leur rapport, cessera d’abord de vous faire chercher, et nous donnera lieu de continuer notre voyage sans craindre d’être poursuivis. La précaution est véritablement violente, de donner ainsi tout-à-coup l’alarme assommante de la mort d’un fils à un père qui l’aime si passionnément ; mais la joie du roi votre père en sera plus grande, quand il apprendra que vous serez en vie et content. » « Brave Marzavan, reprit le prince Camaralzaman, je ne puis qu’approuver un stratagème si ingénieux, et je vous en ai une nouvelle obligation. »

Le prince et Marzavan munis de bonnes pierreries pour leur dépense, continuèrent leur voyage par terre et par mer, et ils ne trouvèrent d’autre obstacle que la longueur du temps qu’il fallut y mettre de nécessité. Ils arrivèrent enfin à la capitale de la Chine, où Marzavan, au lieu de me-