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CONTES ARABES.

sa belle-fille, et moi, ma fille et mon gendre. »

La princesse annonça ce consentement du roi de la Chine au prince Camaralzaman, qui en eut bien de la joie, et il la remercia de cette nouvelle marque d’amour qu’elle venoit de lui donner.

Le roi de la Chine donna ordre aux préparatifs du voyage ; et lorsque tout fut en état, il partit avec eux, et les accompagna quelques journées. La séparation se fit enfin avec beaucoup de larmes de part et d’autre. Le roi les embrassa tendrement ; et après avoir prié le prince d’aimer toujours la princesse sa fille, comme il l’aimoit, il les laissa continuer leur voyage, et retourna à sa capitale en chassant.

Le prince Camaralzaman et la princesse Badoure n’eurent pas plutôt essuyé leurs larmes, qu’ils ne songèrent plus qu’à la joie que le roi Schahzaman auroit de les voir et de les embrasser, et qu’à celle qu’ils auroient eux-mêmes.

Environ au bout d’un mois qu’ils