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CONTES ARABES.

bruit de tous les instrumens de musique, et des chœurs de musiciens et de musiciennes du palais, qui faisoient retentir l’air du concert de leurs voix et de leurs instrumens.

Plusieurs jours se passèrent en fêtes et en réjouissances accoutumées dans ces sortes d’occasions, après lesquels on laissa les nouveaux mariés jouir paisiblement de leurs amours. Abou Hassan et sa nouvelle épouse étoient charmés l’un de l’autre. Ils vivoient dans une union si parfaite, que hors le temps qu’ils employoient à faire leur cour, l’un au calife, et l’autre à la princesse Zobeïde, ils étoient toujours ensemble, et ne se quittoient point. Il est vrai que Nouzhatoul-Aouadat avoit toutes les qualités d’une femme capable de donner de l’amour et de l’attachement à Abou Hassan ; puisqu’elle étoit selon les souhaits sur lesquels il s’étoit expliqué au calife, c’est-à-dire, en état de lui tenir tête à table. Avec ces dispositions, ils ne pouvoient manquer de passer ensemble leur temps très--