et dans le bon usage de son rare esprit, reprit Abou Hassan, toujours les larmes aux yeux, et avec des paroles entre-coupées de sanglots ! Vous voyez ce qui en est, et que je n’en ai pas imposé à sa Majesté. Et plût à Dieu, s’écria-t-il, pour mieux dissimuler, que je n’eusse pas eu l’occasion d’aller lui annoncer une nouvelle si triste et si affligeante ! Hélas, ajouta-t-il, je ne puis assez exprimer la perte irréparable que je fais aujourd’hui ! » « Cela est vrai, reprit Mesrour ; et je puis vous assurer que je prends beaucoup de part à votre affliction ; mais enfin il faut vous consoler, et ne vous point abandonner ainsi à votre douleur. Je vous quitte malgré moi pour m’en retourner vers le calife ; mais je vous demande en grâce, poursuivit-il, de ne pas faire enlever le corps que je ne sois revenu ; car je veux assister à son enterrement, et l’accompagner de mes prières. »
Mesrour étoit déjà sorti pour aller rendre compte de son message,