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CONTES ARABES.

din, de voir un homme qui se dit mon oncle du côté de mon père, puisqu’il étoit son frère, à ce qu’il m’a assuré ; il s’est même mis à pleurer et à m’embrasser quand je lui ai dit que mon père étoit mort. Et pour marque que je dis la vérité, ajouta-t-il en lui montrant la monnoie qu’il avoit reçue, voilà ce qu’il m’a donné. Il m’a aussi chargé de vous saluer de sa part, et de vous dire que demain, s’il en a le temps, il viendra vous saluer, pour voir en même temps la maison où mon père a vécu, et où il est mort. » « Mon fils, repartit la mère, il est vrai que votre père avoit un frère ; mais il y a long-temps qu’il est mort, et je ne lui ai jamais entendu dire qu’il en eût un autre. » Ils n’en dirent pas davantage touchant le magicien africain.

Le lendemain le magicien africain aborda Aladdin une seconde fois, comme il jouoit dans un autre endroit de la ville avec d’autres enfans. Il l’embrassa, comme il avoit fait le