Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, V.djvu/404

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
394
LES MILLE ET UNE NUITS,

laisser aller seul, et le reconduisit lui-même chez sa mère. Dès qu’elle eut aperçu son fils si bien habillé, elle fut transportée de joie ; et elle ne cessoit de donner mille bénédictions au magicien qui avoit fait une si grande dépense pour son enfant. « Généreux parent, lui dit-elle, je ne sais comment vous remercier de votre libéralité. Je sais que mon fils ne mérite pas le bien que vous lui faites, et qu’il en seroit tout à fait indigne, s’il n’en étoit reconnoissant, et s’il négligeoit de répondre à la bonne intention que vous avez de lui donner un établissement si distingué. En mon particulier, ajouta-t-elle, je vous en remercie encore de toute mon âme, et je vous souhaite une vie assez longue, pour être témoin de la reconnoissance de mon fils, qui ne peut mieux vous la témoigner qu’en se gouvernant selon vos bons conseils. »

« Aladdin, reprit le magicien africain, est un bon enfant ; il m’écoute assez, et je crois que nous en ferons quelque chose de bon. Je suis fâché