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CONTES ARABES.

nette si la fille est chaste ; et si au contraire la glace se ternit, ce sera une marque assurée que la fille n’aura pas toujours été sage, ou du moins qu’elle aura souhaité de cesser de l’être. N’oublie donc pas le serment que tu m’as fait ; garde-le en homme d’honneur ; autrement je t’ôterai la vie, quelque amitié que je me sente pour toi. » Le prince Zeyn Alasnam protesta de nouveau qu’il tiendroit exactement sa parole.

Alors le roi des Génies lui mit entre les mains un miroir, en disant : « Ô mon fils, tu peux t’en retourner quand tu voudras, voilà le miroir dont tu dois te servir ! » Zeyn et Mobarec prirent congé du roi des Génies, et marchèrent vers le lac. Le batelier à tête d’éléphant vint à eux avec sa barque, et les repassa de la même manière qu’il les avoit passés. Ils rejoignirent les personnes de leur suite, avec lesquelles ils retournèrent au Caire.

Le prince Alasnam se reposa quelques jours chez Mobarec. Ensuite il