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CONTES ARABES.

ajouta-t-elle, je laisse à Aladdin à vous en rendre compte. »

Aladdin eut peu de chose à dire au sultan : « Quand, dit-il, on m’eut ouvert la porte secrète, que j’eus monté au salon aux vingt-quatre croisées, et que j’eus vu le traitre étendu mort sur le sofa par la violence de la poudre ; comme il ne convenoit pas que la princesse restât davantage, je la priai de descendre à son appartement avec ses femmes et ses eunuques. Je restai seul ; et après avoir tiré la lampe du sein du magicien, je me servis du même secret dont il s’étoit servi pour enlever ce palais en ravissant la princesse. J’ai fait en sorte que le palais se trouve en sa place, et j’ai eu le bonheur de ramener la princesse à votre Majesté, comme elle me l’avoit commandé. Je n’en impose pas à votre Majesté ; et si elle veut se donner la peine de monter au salon, elle verra le magicien puni comme il le méritoit. »

Pour s’assurer entièrement de la vérité, le sultan se leva et monta, et