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LES MILLE ET UNE NUITS,

ta à Saadi tant d’autres histoires de milans, non moins surprenantes, dont quelques-unes ne lui étoient pas inconnues, qu’à la fin il tira sa bourse de son sein. Il me compta deux cents pièces d’or dans la main, que je mis à mesure dans mon sein faute de bourse. Quand Saadi eut achevé de me compter cette somme : « Hassan, me dit-il, je veux bien vous faire encore présent de ces deux cents pièces d’or ; mais prenez garde de les mettre dans un lieu si sûr, qu’il ne vous arrive pas de les perdre aussi malheureusement que vous avez perdu les autres, et de faire en sorte qu’elles vous procurent l’avantage que les premières devroient vous avoir procuré. »

» Je lui témoignai que l’obligation que je lui avois de cette seconde grâce, était d’autant plus grande, que je ne la méritois pas après ce qui m’étoit arrivé, et que je n’oublierois rien pour profiter de son bon conseil. Je voulois poursuivre, mais il ne m’en donna pas le temps. Il me