Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VI.djvu/343

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
335
CONTES ARABES.

vous voulez me le faire accroire, ont pu y contribuer. »

« Seigneur, repris-je, je vous ai dit la vérité aussi-bien à regard de cette dernière somme, qu’à l’égard de la première. Vous ne voudriez pas que je me retractasse pour vous dire un mensonge. »

« Cogia Hassan, me dit Saad, laissez Saadi dans son opinion. Je consens de bon cœur qu’il croie que vous lui êtes redevable de la moitié de votre bonne fortune, par le moyen de la dernière somme, pourvu qu’il tombe d’accord que j’y ai contribué de l’autre moitié, par le moyen du morceau de plomb que je vous ai donné, et qu’il ne révoque pas en doute le précieux diamant trouvé dans le ventre du poisson. »

« Saad, reprit Saadi, je veux ce que vous voulez, pourvu que vous me laissiez la liberté de croire qu’on n’amasse de l’argent qu’avec de l’argent. »

« Quoi, repartit Saad, si le hasard vouloit que je trouvasse un diamant