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CONTES ARABES.

beaucoup plus léger et plus dispos. Il rentra dans le salon, et il ne trouva plus l’habit qu’il y avoit laissé : le génie avoit eu soin de mettre en sa place celui qu’il lui avoit demandé. Aladdin fut surpris en voyant la magnificence de l’habit qu’on lui avoit substitué. Il s’habilla avec l’aide du génie, en admirant chaque pièce à mesure qu’il la prenoit : tant elles étoient toutes au-delà de ce qu’il auroit pu s’imaginer ! Quand il eut achevé, le génie le reporta chez lui dans la même chambre où il l’avoit pris. Alors il lui demanda s’il avoit autre chose à lui commander. « Oui, répondit Aladdin, j’attends de toi que tu m’amènes au plutôt un cheval, qui surpasse en beauté et en bonté le cheval le plus estimé qui soit dans l’écurie du sultan, dont la housse, la selle, la bride et tout le harnois vaille plus d’un million. Je demande aussi que tu me fasses venir en même temps vingt esclaves, habillés aussi richement et aussi lestement que ceux qui ont apporté le présent, pour