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CONTES ARABES.

que quatre qu’il donna à sa mère, en lui disant que c’étoit pour s’en servir dans ses besoins. Il laissa les six autres entre les mains des esclaves qui les portoient, avec ordre de les garder, et de les jeter au peuple par poignées en passant par les rues, dans la marche qu’ils dévoient faire pour se rendre au palais du sultan. Il ordonna aussi qu’ils marcheroient devant lui avec les autres, trois à droite et trois à gauche. Il présenta enfin à sa mère les six femmes esclaves, en lui disant qu’elles étoient à elle, et qu’elle pouvoit s’en servir comme leur maîtresse, et que les habits qu’elles avoient apportés, étoient pour son usage.

Quand Aladdin eut disposé toutes ses affaires, il dit au génie en le congédiant, qu’il l’appelleroit quand il auroit besoin de son service, et le génie disparut aussitôt. Alors Aladdin ne songea plus qu’à répondre au plus tôt au désir que le sultan avoit témoigné de le voir. Il dépêcha au palais un des quarante esclaves, je ne dirai