Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VI.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
CONTES ARABES.

de celui d’Aladdin, suppléoit merveilleusement au défaut du jour.

Dans cet ordre, la princesse marcha sur le tapis étendu depuis le palais du sultan jusqu’au palais d’Aladdin ; et à mesure qu’elle avançoit, les instrumens qui étoient à la tête de la marche, en s’approchant et se mêlant avec ceux qui se faisoient entendre du haut des terrasses du palais d’Aladdin, formèrent un concert, qui, tout extraordinaire et confus qu’il paroissoit, ne laissoit pas d’augmenter la joie, non-seulement dans la place remplie d’un grand peuple, mais même dans les deux palais, dans toute la ville, et bien loin au dehors.

La princesse arriva enfin au nouveau palais, et Aladdin courut avec toute la joie imaginable à l’entrée de l’appartement qui lui étoit destiné, pour la recevoir. La mère d’Aladdin avoit eu soin de faire distinguer son fils à la princesse, au milieu des officiers qui l’environnoient ; et la princesse, en l’apercevant, le trouva si