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CONTES ARABES.

qu’il n’y avoit aucun endroit où il n’y en eût depuis le haut jusqu’au bas.

Le soir et le matin, on faisoit des cérémonies superstitieuses dans ce temple, lesquelles étoient suivies de jeux, de concerts d’instrumens, de danses, de chants et de festins ; et les ministres du temple et les habitans du lieu, ne subsistent que des offrandes que les pèlerins en foule y apportent des endroits les plus éloignés du royaume, pour s’acquitter de leurs vœux.

Le prince Houssain fut encore spectateur d’une fête solennelle qui se célèbre tous les ans à la cour de Bisnagar, à laquelle les gouverneurs des provinces, les commandans des places fortifiées, les gouverneurs et les juges des villes, et les Brahmines les plus célèbres par leur doctrine, sont obligés de se trouver : il y en a de si éloignés, qu’ils ne mettent pas moins de quatre mois à s’y rendre. L’assemblée, composée d’une multitude innombrable d’Indiens, se tient dans une plaine d’une vaste étendue,