tuyau d’ivoire qui paroît de si peu de valeur. J’en serois étonné moi-même, si je ne savois pas que vous êtes un homme sage. »
Le crieur en s’adressant au prince Ali, lui dit :
« Seigneur, vous n’êtes pas le seul qui me traite de fou, à l’occasion de ce tuyau ; mais vous jugerez vous-même si je le suis quand je vous en aurai dit la propriété, et j’espère qu’alors vous y mettrez une enchère, comme ceux à qui je l’ai déjà montré, qui avoient une aussi mauvaise opinion de moi que vous.
« Premièrement, Seigneur, poursuivit le crieur, en présentant le tuyau au prince, remarquez que ce tuyau est garni d’un verre à chaque extrémité, et considérez qu’en regardant par l’un des deux, quelque chose qu’on puisse souhaiter de voir, on la voit aussitôt. »
« Je suis prêt à vous faire réparation d’honneur, reprit le prince Ali, si vous me faites connoître la vérité de ce que vous avancez. » Et