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CONTES ARABES.

préférence à l’un plus qu’à l’autre, mais au contraire une parfaite égalité à chacun, et que je ne puis accorder la princesse Nourounnihar qu’à un seul, vous voyez vous-même que le seul fruit que vous avez rapporté de votre voyage, est la gloire d’avoir contribué également à lui rendre la santé.

» Si cela est vrai, ajouta le sultan, vous voyez aussi que c’est à moi à recourir à une autre voie, pour me déterminer certainement au choix que je dois faire entre vous. Comme il y a encore du temps jusqu’à la nuit, c’est ce que je veux faire dès aujourd’hui. Allez donc, prenez chacun un arc et une flèche, et rendez-vous hors de la ville à la grande plaine des exercices de chevaux ; je vais me préparer pour m’y rendre, et je déclare que je donnerai la princesse Nourounnihar pour épouse à celui de vous qui aura tiré le plus loin.

» Au reste, je n’oublie pas que je dois vous remercier en général, et chacun en particulier, comme je le