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CONTES ARABES.

et le grand visir la présenta au sultan pour la seconde fois. Elle dit au sultan :

« Sire, quelque diligence que j’aie apportée en me servant des règles de mon art, pour obéir à votre Majesté sur ce qu’elle désire de savoir, je n’ai pu trouver autre chose, sinon que le prince Ahmed n’est pas mort ; la chose est très-certaine, et elle peut s’en assurer. Quant au lieu où il peut être, c’est ce que je n’ai pu découvrir. »

Le sultan des Indes fut obligé de se contenter de cette réponse, qui le lassa à-peu-près dans la même inquiétude qu’auparavant sur le sort du prince son fils.

Pour revenir au prince Ahmed, il entretint la fée Pari-Banou si souvent du sultan son père, sans parler davantage du désir qu’il avoit de le voir, que cette affectation lui fit comprendre quel étoit son dessein. Ainsi, comme elle se fut aperçue de sa retenue et de la crainte qu’il avoit de lui déplaire, après le refus qu’elle