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CONTES ARABES.

prince et ses gens devoient avoir disparu et être rentrés dans la caverne ou dans le souterrain, elle sortit du lieu où elle s’étoit cachée, et alla droit à l’enfoncement où elle les avoit vus entrer ; elle y entra, et en avançant jusqu’où il se terminoit par plusieurs détours, elle regarda de tous les côtés, en allant et en revenant plusieurs fois sur ses pas. Mais nonobstant sa diligence, elle n’aperçut aucune ouverture de caverne, non plus que la porte de fer qui n’avoit pas échappé à la recherche du prince Ahmed ; c’est que cette porte étoit apparente pour les hommes seulement, et particulièrement pour certains hommes dont la présence pouvoit être agréable à la fée Pari-Banou, et nullement pour les femmes.

La magicienne qui vit que la peine qu’elle se donnoit étoit inutile, fut obligée de se contenter de la découverte qu’elle venoit de faire. Elle revint en rendre compte au sultan ; et en achevant de lui faire la