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CONTES ARABES.

elle ne reconnoît le prince Ahmed mon beau-frère pour son sultan, et pour sultan des Indes. »

Aussitôt ceux qui étoient présens, et qui entendirent cet arrêt, firent retentir l’air en criant à haute voix :

« Vive le sultan Ahmed ! »

En peu de momens toute la ville retentit de la même acclamation et proclamation en même temps. Schaïbar le fit revêtir de l’habillement de sultan des Indes, l’installa sur le trône ; et après lui avoir fait rendre l’hommage et le serment de fidélité qui lui étoit dû, il alla prendre sa sœur Pari-Banou, la mena en grande pompe, et la fit reconnoître de même pour sultane des Indes.

Quant au prince Ali et à la princesse Nourounnihar, comme ils n’avoient pris aucune part dans la conspiration contre le prince Ahmed qui venoit d’être vengé, et dont même ils n’avoient pas eu connoissance, le prince Ahmed leur assigna pour apanage une province très-considérable, avec sa capitale, où ils allèrent