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CONTES ARABES.

se développoient de jour en jour, par leur docilité, par leurs bonnes inclinations au-dessus de la bagatelle, et tout autres que celles des enfans ordinaires, et par un certain air qui ne pouvoit convenir qu’à des princes et qu’à des princesses. Pour distinguer les deux princes selon l’ordre de leur naissance, ils appelèrent le premier Bahman, et le second Perviz, noms que d’anciens rois de Perse avoient portés. À la princesse, ils donnèrent celui de Parizade, que plusieurs reines et princesses du royaume avoient aussi porté.

Dès que les deux princes furent en âge, l’intendant des jardins leur donna un maître pour leur apprendre à lire et à écrire ; et la princesse leur sœur qui se trouvoit aux leçons qu’on leur donnoit, montra une envie si grande d’apprendre à lire et à écrire, quoique plus jeune qu’eux, que l’intedant des jardins, ravi de cette disposition, lui donna le même maître. Piquée d’émulation par sa vivacité et par son esprit pénétrant, elle devint