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LES MILLE ET UNE NUITS,

lui en avoit représenté, dit à l’oiseau, après qu’il eut cessé de parler :

« Oiseau, c’étoit bien mon intention de te marquer que je souhaite plusieurs choses qui me sont de la dernière importance ; je suis ravie que tu m’aies prévenue par le témoignage de ta bonne volonté. Premièrement, j’ai appris qu’il y a ici une eau jaune dont la propriété est merveilleuse ; je te demande de m’enseigner où elle est avant toute chose. »

L’oiseau lui enseigna l’endroit qui n’étoit pas beaucoup éloigné ; elle y alla, et elle emplit un petit flacon d’argent qu’elle avoit apporté avec elle. Elle revint à l’oiseau, et elle lui dit :

« Oiseau, ce n’est pas assez, je cherche aussi l’arbre qui chante ; dis-moi où il est ? »

L’oiseau lui dit : « Tournez-vous, et vous verrez derrière vous un bois où vous trouverez cet arbre. »

Le bois n’étoit pas éloigné, la princesse alla jusque-là, et entre plusieurs arbres, le concert harmonieux qu’elle entendit, lui fit connoître ce-