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LES MILLE ET UNE NUITS,

que votre Majesté puisse y procéder d’une autre manière, ni prononcer autrement. »

« Remarque donc bien cette maison, lui dit le calife ; et amène-moi demain l’enfant, afin qu’il juge la même affaire en ma présence. Mande aussi au cadi qui a renvoyé absous le marchand voleur de s’y trouver, afin qu’il apprenne son devoir de l’exemple d’un enfant, et qu’il se corrige. Je veux aussi que tu prennes le soin de faire avertir Ali Cogia d’apporter son vase d’olives, et que deux marchands d’olives se trouvent à mon audience. »

Le calife lui donna cet ordre, en continuant sa tournée, qu’il acheva sans rencontrer autre chose qui méritât son attention.

Le lendemain, le grand visir Giafar vint à la maison où le calife avoit été témoin du jeu des enfans, et il demanda à parler au maître. Au défaut du maître, qui étoit sorti, on le fit parler à la maîtresse. Il lui demanda si elle avoit des enfans ? Elle