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LES MILLE ET UNE NUITS,

nobstant votre modestie, nous vous supplions de ne nous pas priver plus long-temps du honneur de vous suivre. »

« Seigneur, dit alors la princesse, je ne mérite pas l’honneur que vous me faites, et je ne l’accepte que parce que vous le souhaitez. »

En même temps elle se mit en marche, et les deux princes et les seigneurs la suivirent en troupe sans distinction.

La troupe voulut voir le derviche en passant, le remercier de son bon accueil et de ses conseils salutaires qu’ils avoient trouvés sincères ; mais il étoit mort, et l’on n’a pu savoir si c’étoit de vieillesse, ou parce qu’il n’étoit plus nécessaire pour enseigner le chemin qui conduisoit à la conquête des trois choses dont la princesse Parizade venoit de triompher.

Ainsi la troupe continua son chemin ; mais elle commença à diminuer chaque jour. En effet, les seigneurs qui étoient venus de différens pays,