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LES MILLE ET UNE NUITS,

gné néanmoins d’une contenance modeste etrlespectueuse. Le sultan les considéra quelque temps depuis la tête jusqu’aux pieds, sans parler ; et après avoir admiré leur bon air et leur bonne mine, il leur demanda qui ils étoient, et où ils demeuroient ?

Le prince Bahman prit la parole :

« Sire, dit-il, nous sommes fils de l’intendant des jardins de votre Majesté, le dernier mort, et nous demeurons dans une maison qu’il fit bâtir peu de temps avant sa mort, afin que nous y demeurassions, en attendant que nous fussions en âge de servir votre Majesté, et de lui demander de l’emploi quand l’occasion se présenteroit. »

« À ce que je vois, reprit le sultan, vous aimez la chasse. « 

« Sire, repartit le prince Bahman, c’est notre exercice le plus ordinaire, et celui qu’aucun des sujets de votre Majesté, qui se destine à porter les armes dans ses armées, ne néglige, en se conformant à l’ancienne coutume de ce royaume. »