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CONTES ARABES.

« Sire, dit le prince Bahman, nous avons une sœur notre cadette, avec laquelle nous vivons dans une union si grande, que nous n’entreprenons ni ne faisons rien, qu’auparavant nous n’avons pris son avis ; de même que de son côté elle ne fait rien qu’elle ne nous ait demandé le nôtre. »

« Je loue fort votre union fraternelle, reprit le sultan, consultez donc votre sœur, et demain en revenant chasser avec moi, vous me rendrez réponse. »

Les deux princes retournèrent chez eux, mais ils ne se souvinrent ni l’un ni l’autre, non-seulement de l’aventure qui leur étoit arrivée de rencontrer le sultan, et d’avoir eu l’honneur de chasser avec lui, mais même de parler à la princesse de celui qu’il leur avoit fait de vouloir les emmener avec lui. Le lendemain, comme ils se furent rendus auprès du sultan, au lieu de la chasse :

« Hé bien, leur demanda le sultan, avez-vous parlé à votre sœur ? A-t-elle bien voulu consentir au plai-