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LES MILLE ET UNE NUITS,

Le lendemain les princes Bahman et Perviz retournèrent à la chasse, et le sultan, d’aussi loin qu’il se put faire entendre, leur demanda s’ils s’étoient souvenus de parler à leur sœur. Le prince Bahman s’approcha et lui dit :

« Sire, votre Majesté peut disposer de nous, et nous sommes prêts à lui obéir ; non-seulement nous n’avons pas eu de peine à obtenir le consentement de notre sœur, elle a même trouvé mauvais que nous ayons eu cette déférence pour elle, dans une chose qui étoit de notre devoir à l’égard de votre Majesté. Mais, Sire, elle s’en est rendue si digne, que si nous avons péché, nous espérons que votre Majesté nous le pardonnera. »

« Que cela ne vous inquiète pas, reprit le sultan ; bien loin de trouver mauvais ce que vous avez fait, je l’approuve si fort, que j’espère que vous aurez pour ma personne la même déférence, pour peu que j’aie de part dans votre amitié. »