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CONTES ARABES.

rions-nous avoir que d’être informés de celle-ci qui nous intéresse si fort ? Nous n’en avions pas d’autre que de venir à votre rencontre. »

Alors la princesse Parizade, au milieu des deux princes, en reprenant son chemin vers la maison, leur fit le récit de la consultation qu’elle avoit faite avec l’oiseau, comme ils étoient convenus avec elle, de la demande, de la réponse, et de ce qu’elle lui avoit opposé au sujet du mets de concombres farcis de perles, et du moyen qu’il lui avoit donné d’en avoir, en lui enseignant et lui indiquant le lieu où elle venoit de trouver le coffret. Les princes et la princesse firent plusieurs raisonnemens pour pénétrer à quel dessein l’oiseau vouloit qu’on préparât un mets de la sorte pour le sultan, jusqu’à faire trouver le moyen d’y réussir. Mais enfin, après avoir bien discouru pour et contre sur cette matière, ils conclurent qu’ils n’y comprenoient rien, et cependant qu’il falloit exécuter le conseil de point en point, et n’y pas manquer.